Il est paradoxal pour un ermite de créer un site Internet puisque le principal désir de la vie monastique — et encore plus de la vie érémitique — est de vivre retiré du monde, en ayant plus que jamais comme idéal la vie cachée de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Trois raisons importantes sont cependant à l’origine de ces quelques pages Web.
1. Informer paisiblement mes anciens amis du Barroux
De 1985 à 2013, j’ai été moine bénédictin de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux où je reçus avec gratitude, de Dom Gérard Calvet, l’habit monastique et le beau nom de frère Toussaint.
Les emplois monastiques qu’il me confia durant toutes ces années furent l’occasion de côtoyer de nombreux fidèles de l‘abbaye. Il y eut en particulier le catéchisme enseigné aux enfants pendant 11 ans, l’envoi de la Lettre aux Amis pendant 17 ans, le secretariat successivement du Père Cellérier, de la communauté et du Père Abbé, et enfin l’accueil fréquent des clients à la librairie, le dimanche après la messe.
Depuis le 23 mai 2006, les fidèles n’ont plus entrevu dans l’abbatiale ma silhouette, qui passait difficilement inaperçue en raison de mes 1m 94, comme on me l’a souvent rapporté.
Mes confrères n’ont pas toujours bien expliqué à mes amis du Barroux ce que j’étais devenu. Ils n’ont jamais communiqué mon nouveau lieu de prière, sans doute pour mieux préserver ma vocation ; ce dont je les remercie vivement, si telle était leur intention.
En effet, depuis 2010, je poursuis ma vie monastique en tant qu’ermite. Et, en 2020, grâce à ce présent site Internet de l’association Les Ermites de saint Benoît, de nombreux fidèles et amis ont été heureux de me « retrouver » et de savoir que rien n’avait essentiellement changé dans ma vie consacrée à Dieu.
Parmi les personnes qui ont alors désiré reprendre contact avec votre serviteur, certains avaient pensé que j’avais demandé d’être relevé de mes vœux, purement et simplement. Ce qui n’a jamais été le cas (contrairement à une fausse information donnée publiquement l’an dernier dans un petit journal).
2. Demander de l’aide pour la construction d’une chapelle
En 2010, je fus accueilli comme ermite par Mgr Mario Olivieri dans le diocèse d’Albenga-Imperia.
Après avoir vécu plusieurs années en montagne ligurienne dans une caravane puis dans une cellule en bois construite manuellement, il me fallut être opéré du genou.
La double opération, la convalescence et la rééducation me contraignirent à une longue absence.
C’est alors que tout notre petit ermitage Saint-Bède de Gavenola en Italie partit en fumée dans un incendie de forêt.
Ne pouvant plus, de toutes façons, vivre en terrain escarpé, trop difficile pour les genoux usés, une solution d’installation monastique plus pérenne fut trouvée, après de nombreuses recherches, à Fitilieu dans le Dauphiné.
La priorité fut d’aménager une chapelle dans une petite dépendance afin de continuer aussitôt à célébrer, dans un lieu dédié, l’office divin chanté tous les jours en grégorien.
Cette chapelle Sainte-Monique n’est pas du tout isolée et donc très froide en hiver. Nous aimerions en construire une plus grande, plus digne et moins exposée aux intempéries.
Vous retrouverez tous les renseignements nécessaires pour nous aider en cliquant ici.
3. Proposer des cours de latin, de chant grégorien et d’autres prestations
En tant que moine bénédictin, je continue d’avoir une part importante de travail dans mon emploi du temps et, ce, afin de subvenir aux besoins matériels. Cela est d’autant plus nécessaire que les fidèles aident davantage les communautés monastiques et peu les ermites, dont la vocation est moins connue.
En revanche, grâce aux différentes prestations proposées ici, le Bon Dieu me permet de « vivre du travail des mains » comme le demande saint Benoît à ses fils.
Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à me contacter. Sinon, merci d’en parler autour de vous.
Et merci également de tout cœur à mes élèves pour leurs touchantes recommandations ! Vous pouvez tous consulter ces quelques témoignages en cliquant sur l’image ci-dessous.
Frère Toussaint, mb
en la fête de saint Benoît
ce 21 mars 2022
“Un travail de bénédictin” désigne un travail intellectuel de longue haleine, exigeant beaucoup de patience, de minutie et de soin.
Voilà mon super prof Frère Toussaint toujours disponible. Et, même avec une tête de mule comme la mienne, tout devient facile !
Loïc-Marie